Galinier

Aujourd'hui terre d'oliviers, le domaine de Galinier possède une riche histoire écrite par les propriétaires successifs qui ont marqué les lieux.

Le domaine de Galinier est un domaine privé strictement interdit au public.

L'histoire du domaine

 

C’est Augustin Jean-Baptiste Vincent Durrand fils de Charles Augustin Durrand et de Rosalie Icard qui crée le domaine aux Solans en 1822. Celui-ci continuera à s’agrandir jusqu’en 1898.

Après l’acquisition de ces terres, la bastide de la « d’Orléans » voit le jour en 1885 à l’initiative d’Augustin François Joseph Durrand, fils d’Augustin Jean-Baptiste. Il est à la tête de la distillerie « Durrand de Picard » à Marseille. Au décès d’Augustin François Durrand, la propriété est partagée entre ses enfants. C’est en 1913 que la propriété entre par succession dans la famille du marbrier Galinier, suite au mariage de Marie-Amélie Durrand avec Edouard Joseph Galinier en 1899. Ainsi, c’est leur fils Joseph qui devient le propriétaire du domaine agricole de plus de 24 hectares alors que sa sœur Marguerite Thérèse hérite de la d’Aumale située à l’extrême limite nord du domaine.

Au XXème siècle, le domaine connaît une période difficile. En effet, déjà frappée en 1944, la propriété subit l’incendie terrible de Garlaban en juillet 1979, l’année même où la famille Pieri se porte acquéreur du domaine qui compte aujourd’hui 16 hectares. Léon Pieri, pharmacien, et Denise son épouse, exploitante agricole depuis 1973, y fondent la société familiale La Tisane Provençale.

La bastide et ses extérieurs

De plan carré, le bâtiment doté d’une toiture à 4 pentes est d’un style simple, mais sa monumentalité est révélatrice du rêve d’ostentation de son propriétaire. La façade à 5 travées développe 3 niveaux sur un soubassement cachant une cave d’une hauteur exceptionnelle dont certains indices au sol laissent à penser une origine de construction antérieure.

La disposition classique de l’intérieur de la bastide se traduit par un vaste vestibule à l’entrée donnant accès à différents lieux de la maison. Pour ce qui est de la décoration intérieure, celle-ci est marquée essentiellement par des tableaux de batailles, par des décors floraux aux plafonds en gypseries ainsi que par la présence de belles cheminées en marbre. Au sous-sol, un chai de 4 m de haut abrite encore deux cuves profondes, rappelant le glorieux passé viticole du domaine.

A l’extérieur, l’élément-clef est le jardin situé en contrebas de la bastide. De nombreuses variétés d’arbres y sont présentes : lilas d’été, arbousiers, tilleuls, ainsi que des vestiges des voûtes de buis qui s’y élevaient autrefois. De même, on retrouve çà et là des éléments de rocaille tels que la fontaine monumentale, l’escalier ou encore la fausse ruine romaine.

Pour assurer l’alimentation en eau de la propriété, deux mines d’eau, deux puits et un bassin ont été aménagés. Un espace était également réservé à la chasse comme en témoigne l’existence d’un poste à feu. Enfin, trois oratoires jalonnent la propriété dont un consacré à Saint-Augustin élevé en hommage à Augustin Durrand de Picard.

Les cultures

La d’Orléans a toujours été un domaine agricole géré par des fermiers qui veillaient au rendement des cultures. Les archives nous renseignent sur les types de cultures produites sur la propriété, dont la plus importante est aujourd’hui celle des oliviers, notamment depuis l’acquisition du domaine par la famille Pieri. Par le passé, ces terres ont notamment été utilisées pour la culture de la vigne, mais aussi du blé, de l’orge ou bien encore des fruits (abricotiers).

Le saviez-vous ?

  • Durant l'Occupation, les paysans des alentours venaient cacher leurs armes dans une galerie aujourd'hui condamnée.
  • La marberie Galinier a fourni des blocs pour la construction de la cathédrale La Major à Marseille.
  • La famille Pieri a acquis la propriété exactement une semaine avant l'incendie qui a dévasté Garlaban en juillet 1979.

> La d'Orléans, un rêve de villégiature L'AJJ n°849 p.36, sur www.aubagne.fr/ajj
> La d'Orléans, livret publié par Les Amis du vieil Aubagne
Aubagne dans l’histoire du corail - Retour sur l’origine des grandes propriétés des Solans, François Knipping pour les Amis du Vieil Aubagne, 2020, 17 €.