Vanina Chareyre
Vanina Chareyre

Professionnel

Vanina Chareyre

Gynécologue

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En s’engageant en 2016 au sein de Gynécologie Sans Frontières (GSF), cette ONG composée de médecins et sages-femmes agissant pour la santé des femmes dans des pays où la précarité médicale, psychologique et sociale règnent en maîtres, Vanina Chareyre ne soupçonnait pas combien cette expérience bouleverserait sa façon d’exercer son métier de gynécologue obstétricien. Inscrivant ses actions dans l'éducation des populations, la formation de professionnels et les soins apportés aux populations, GSF a fait naître en elle une mission : œuvrer pour le respect de l’intégrité des femmes en les incitant à s’extirper des violences qu’elles peuvent subir.

« Lors d’une formation, une professionnelle m’a fait prendre conscience de l’importance de demander à mes patientes si elles étaient victimes de violences. Je me suis alors rendu compte que 3 à 4 femmes sur 10 se trouvant dans mes salles d’attente sont victimes de violences conjugales, sexuelles, mais pas seulement. Actuellement, on enregistre une consultation suivie par un dépôt de plainte tous les cinq jours », commente celle qui officie au Centre Hospitalier Edmond Garcin et à l’Hôpital de la Casamance. « J’ai pris conscience que ce phénomène pouvait concerner mes patientes à une telle fréquence. À partir de là, je ne pouvais plus les laisser quitter mon cabinet sans leur proposer de l’aide ».

Aujourd’hui déléguée Grand Sud de Gynécologie Sans Frontières, également formée auprès d’autres structures œuvrant dans le secteur (SOS Femmes ou la MIPROF, la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains), Vanina Chareyre s’est chargée de l’organisation du colloque annuel de GSF, qui se déroulera sur Aubagne, « une Ville qui a mis en place beaucoup d’actions dans le domaine ». Ouvert aux professionnels comme au grand public, ce colloque a pour vocation la sensibilisation et la création de liens entre les différents acteurs concernés, pour qu’un réel réseau puisse se constituer sur le territoire et contrer ce fléau.

Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, lundi 25 novembre.