Musique

Ulaghize, made in Albania

Ulaghize, le dernier album d’Elvas, est sorti le 21 juin. L’album numérique sera lui présent sur toutes les plateformes en septembre. Rencontre avec le troubadour aubagnais.

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À Aubagne, ils sont nombreux à surveiller l’actualité musicale d’Elvas. Depuis plus de 20 ans il joue, compose, écrit, se produit, crée des groupes, se joint à d’autres pour faire résonner une musique où le reggae n’est jamais loin. L’artiste est fortement ancré au pied de Garlaban, et la pochette de son dernier opus, ne dément pas cette assertion. Avec Ulaghize, ce mot amharique, langue éthiopienne dérivée de l’Araméen, il revient à ses premières amours, le reggae. Par la sonorité du mot que les spécialistes auront repéré*, par les couleurs de la pochette, mais aussi par la diversité musicale. Cet album, il l’a écrit et composé seul de A à Z, « avec le regard précieux de Jo Corbeau ».

L’album compte 18 titres choisis au terme d’un tri affiné au long de 4 à 5 ans de travail. 18 titres riches de poésie avec ce parléchanté qu’est le dub poetry, aux rythmes de ska ou de nyabinghi. On y retrouve les thèmes sociaux chers à cet artiste d’une humanité généreuse : l’immigration, le Portugal, et sa plus grande source d’inspiration ces dernières années, son fils Nino. S’il revient à cette musique syncopée qu’est le reggae, il ne renie pas ses autres disques produits avec ses fidèles compagnons de route, Son’s of Gaïa, Chocolate’s Jesus. «Tous m’ont aidé à grandir musicalement », confie-t-il. Elvas le musicien autodidacte y joue tous les instruments, « tout comme Prince », lâche-t-il en souriant. Les chœurs sont chantés par sa complice de Chocolate Jesus, Alix, et la flûte jouée par Claire Béranger. Enfin Jo Corbeau œuvre au clapping et aux bruitages. « L’album a pu voir le jour grâce à une opération de récolte de fonds sur internet réussie à 107 % », souligne l’artiste qui précise que son intérêt pour les circuits courts et le consommé local voit là une réalité avec le label Slata qu’il a créé il y a deux ans. Fait à la maison, mastérisé à La Ciotat, il signe là un album à l’empreinte carbone quasiment nulle. Plus d’informations sur Slata.fr Le disque sera diffusé dans des commerces aubagnais comme la boulangerie le Gourmet Provençal, le restaurant Nos Patria ou encore dans les tabacs le Balto et le Week-end.

*Ce mot conclut la chanson du célèbre trio de reggae the Abyssinian, Satta Massagana.