Personnes atablés aux restaurants de la place Joseph Rau

Cadre de vie

Place Joseph-Rau : Un petit coin de paradis

À l’heure du déjeuner ou le soir venu, la place Joseph-Rau s’anime. Ses terrasses se remplissent, offrant aux Aubagnais et aux touristes une grande diversité de menus. Une place accueillante, dont l’ambiance provençale plonge ses racines dans les siècles passés.

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Au cœur du centre ancien se dresse un clocher qui attire l’œil du promeneur : il suffit de le contourner pour découvrir qu'il a une forme triangulaire. Surprenant ! Une visite aux Archives de la Ville pourrait éclairer notre marcheur. Avec la chapelle Saint-Jérôme voisine, ce clocher serait le seul vestige d'un ensemble qui s'étendait entre les rues de la République, Jean-Jacques-Rousseau, Frédéric-Mistral, Mireille et Lucienne-Tourrel : un couvent construit au XVIIe siècle par les religieux franciscains de l’Observance, la commune se réservant à proximité cinq emplacements de maison pour y créer une place, dénommée jusqu'en 1881 place de l'Observance.

À cet instant le visiteur a bien trouvé la place de l'Observance, au pied du clocher qui lui a « agacé » l’oeil tout à l'heure. Celui-ci est une petite prouesse architecturale : il ne repose que sur une trompe d'angle. « Mon Dieu, traverser les siècles en équilibre sur une trompe, c'est en effet une prouesse ! », s'étonne-t-il. Maintenant pourvu d'un plan de l'époque, il n'est pourtant pas au bout de ses surprises. Cette place de l'Observance semble s’être déplacée ! Elle paraît avoir glissé pour se substituer à l'ancien couvent détruit, laissant sa place chaude à un certain Joseph Rau, qui va lui donner ce nom que tous les Aubagnais connaissent aujourd'hui.

Mais le connaissent-ils vraiment ? Car il s'avère que ce Joseph Rau s'appelait en réalité Dominique Raud et qu'il était un patriote aubagnais, tué à Paris lors de la prise des Tuileries en 1792, aux côtés de cinq cents volontaires marseillais recrutés pour combattre la coalition royaliste.

À l’ombre des muriers Un peu étourdi par le soleil, notre visiteur cherche un abri. Derrière lui, platanes et mûriers lui murmurent quelques mots de paix :
« Viens te caler à l'ombre de notre feuillage, Joseph ou Dominique, qu'importe ? C'est l'heure de l'apéritif, tu n'as qu'à choisir ton fauteuil... »

Douces paroles, terrasses accueillantes, parfums de cuisines mêlés, notre promeneur s'assied à la première table.

« Mais c'est le paradis ! ».


Sirotant son verre au milieu des clients, il se promet de venir chaque jour faire honneur à chacun des établissements de cette place charmante, d'autant qu’il vient d’apprendre que des animations musicales sont programmées tout l'été pour prolonger la soirée.