Musique

Le réalisme d'une reggae woman

L'Aubagnaise Sista Lanza a sorti son premier album au début de l’été, physiquement et sur toutes les plateformes numériques. Un regard dans le rétro après 20 ans de musique.

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«Toujours là » chante Sista Lanza, l’Aubagnaise dont la vie entière est reliée à la musique. Voilà 20 ans qu’elle passe d’une scène à l’autre, d’un groupe à l’autre, d’Aubagne à Marseille avec la grande famille du reggae. Si tout a commencé le 21 juin 2000, ce disque, sorti en juillet 2020 est son premier vrai projet enregistré. Audrey dit avoir toujours écrit. Cette envie d’écrire est née à la suite de la lecture du Huis Clos de Jean-Paul Sartre. « Ça m’a glacé le sang » avoue-t-elle. Quant au chant, la reine Madonna est à l’origine de sa passion alors qu’elle n’avait que 9 ans. Depuis, elle chante, elle compose, elle écrit avec, chevillé au corps, le rêve d’aller un jour en Jamaïque pour jouer avec les grands musiciens de reggae. Le reggae, style qu’elle affectionne particulièrement, lui permet de faire passer ses sentiments, d’évoquer des sujets graves, tout en douceur… Et d’aller à la rencontre des gens auprès desquels elle s’enrichit.

Dans ce disque, une guitare, une voix, Sista Lanza parle de la nature humaine et d’elle à la fois. Comme un regard lancé par-dessus l’épaule, histoire de voir ce qui s’est passé ces dernières années. L’écriture est simple, spontanée, d’une franchise réelle, reflet de celle qui écrit. Ce projet très personnel est enrichi de la présence de Toni Tonda et d’Elvas, la marque de 20 ans d’une amitié solide. Il révèle une très belle voix que l’on n’avait pas forcément remarquée dans un répertoire rap plus violent. Il est aussi la marque de la détermination d’une femme décidée à exister dans un univers masculin où il n’est jamais facile de s’imposer.