Environnement

Des graines commencent à germer à La Pérussonne

Plantées l’an dernier dans un secteur ravagé par les feux en 2017, des graines font déjà apparaitre quelques jeunes pousses sur les hauteurs des collines de La Pérussonne.

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C’était il y a un an et les premiers signes de restauration de la biodiversité sont désormais visibles. Sur 2 hectares de terres où les incendies de 2017 avaient laissé une plaie dans le paysage aubagnais, une opération pilote visant à reboiser le secteur des chemins de Cassis et de la Pérussonne grâce à des bombes de graines avait été menée. À l’initiative de l’association Trésor de Nature, d'Aurélie Bois-Macherey, présidente de l’association du parc d’activités de Napollon, d’ATEC Agencement, de la Ville d’Aubagne, de l’Office national des Forêts (ONF) et du Service départemental d'Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône, cette action avait également mobilisé une classe de CM2 de l’école Antide Boyer.

Revenue sur les lieux il y a quelques jours avec un membre de l’ONF, Caroline Nicoleau, fondatrice de Trésor de Nature, a pu apercevoir les pousses de 2 chênes blancs, 5 chênes verts, du thym, du romarin, de la ciste cotonneuse et un cerisier de Sainte-Lucie. « Il y a aussi des chênes qui reprennent sur des souches brûlées. C'est assez compliqué de repérer les jeunes pousses car le terrain est en friche et nous pensons qu'il doit y en avoir d'autres », précise-t-elle. Avant d’ajouter : « Une graine peut attendre jusqu'à 5 ans pour germer. »

La jeune génération à l’action

Une situation qui ravit également Faustine Thibaud, Conseillère municipale déléguée à l’Écologie : « C'est très encourageant de voir que l'homme - des enfants en l’occurrence - puisse donner à la nature un coup de pouce accélérateur pour restaurer la biodiversité. Cette action permet une prise de conscience de plusieurs éléments : les dégâts causés par l'incendie, le temps nécessaire pour le développement d'un arbre et d'une zone verte, l'action positive avec la possibilité pour chacun d'agir et enfin la fragilité de notre environnement. » Si le contexte sanitaire actuel ne permet pas encore aux enfants ayant participé à l’opération de visualiser le fruit de leur action lors d’une sortie éducative, « le fait de sensibiliser la jeune génération permet de développer les comportements positifs des futurs adultes », analyse l’élue. Et de son côté, la nature fait également son travail.