Hanna Baret devant l'église Saint-Sauveur à Aubagne.
Hanna Baret devant l'église Saint-Sauveur à Aubagne.

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Hanna Baret

Étudiante

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Elle a obtenu son bac cette année, option Sciences et technologies de laboratoire, avec mention s’il vous plaît! Mais à l’écouter, l’examen n’a pas été sa préoccupation principale durant ces derniers mois. Pas plus que son inscription dans un cursus post-bac. Car Hanna Baret avait l’esprit ailleurs. Un ailleurs situé au-delà de l’Océan Atlantique. À dix-huit ans, la jeune Aubagnaise a le cœur grand et un tel appétit pour le monde qu’elle ne laissera personne le mesurer à sa place.

Son projet, elle l’a construit pendant des mois avec une association chrétienne suisse qui propose à des jeunes comme elle de donner de leur temps pour des populations qui ont besoin d’aide en Amérique latine. Des séjours humanitaires de plusieurs mois, en hébergement dans une famille d’accueil, pendant lesquels ils pourront, tout en s’imprégnant de la culture du pays, participer à des actions auprès de foyers pour enfants, de centres d’accueil de jour, pour de l’enseignement scolaire, du travail dans les prisons, de l’encadrement de personnes handicapées…

« Je suis la cinquième d’une famille de sept enfants », explique Hanna. « J’ai le sens du partage et de la bienveillance. J’ai envie d’aider les autres et j’aime beaucoup voyager. Mon projet est de travailler avec des enfants dans un orphelinat. » Un voyage dont elle a dû trouver le financement elle-même, avec une énergie et une détermination qui lui ont assuré le soutien de la Commission des Projets Jeunes Majeurs de la Ville d’Aubagne, de la Mission locale et du Rotary Club. Volontaire, elle a accumulé des heures de baby-sitting et de travaux ménagers, lancé une cagnotte sur les réseaux sociaux pour boucler son budget comprenant son billet d’avion aller-retour, le défraiement de sa famille d’accueil et les divers frais du séjour.

Hanna ne cache pas que sa foi est au cœur de la préparation de ce voyage. Elle se réfère volontiers à l’exemple des missionnaires dont l’influence a laissé beaucoup de traces en Amérique latine. « Dans la vie, lorsqu’on a la possibilité d’aider les autres, il faut le faire. J’aime beaucoup m’occuper des enfants, à mon retour j’envisagerai peut-être des études de puéricultrice. » Même si elle l’a bien balisée, son entreprise est un saut dans l’inconnu qui marquera sans doute une étape importante de sa vie, comme un passage à l’âge adulte.