Alexis Rozio © Sarah Messembourg
Alexis Rozio sur son cheval blanc.

Sportif

Alexis Rozio

Cavalier

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C’est une histoire d’amour qui commence à huit ans, l’âge des trottinettes et des consoles de jeux. Le cadeau d’anniversaire du jeune Alexis sera une encyclopédie du cheval, animal qu’il affectionne déjà, comme de nombreux enfants. 

Mais Alexis va ressentir un véritable coup de foudre à la découverte des deux pages consacrées au métier de maréchal-ferrant : une passion se révèle dès ce moment, c’est le métier qu’il choisit et qu’il exerce aujourd’hui, vingt ans plus tard.

De ses parents, aubagnais depuis plusieurs années, et surtout de sa famille maternelle, originaire des environs de Nîmes, il a hérité un certain tropisme camarguais qui le pousse à regarder le monde du haut d’une selle. Pas n’importe laquelle : une selle de travail, large et confortable, qui le maintiendra fixé à sa monture pendant de longues heures passées à trier le bétail : « Le cheval, c’est ma vie ! Ce qui me plaît, c’est le travail avec les vaches. Il faut être passionné pour arriver à oublier la rudesse du métier ou du climat ! »

À vingt ans, avec ses premiers salaires d’apprenti, il achète Aramis, magnifique cheval Camargue à la blancheur de sel et se lance aussitôt dans les compétitions de monte western, équitation de travail que l’on peut pratiquer dans la tenue de son choix, à condition qu’elle s’accorde avec sa monture : western, Camargue, espagnol ou portugais. Dans les catégories Camargue, le bétail est sauvage, tandis qu’en western le bétail est domestique : les épreuves sont un peu différentes. Avec Aramis, il obtient la médaille de bronze au championnat de France en octobre 2023 à Fuveau en monte western, discipline bétail.

« On ne doit faire qu’un avec son cheval. C’est un couple, il faut obtenir de la fluidité dans le travail. J’ai la chance de posséder un cheval très volontaire, qui sait exactement ce qu’on attend de lui et prend l’initiative car il a ça dans les gènes. Il faut savoir laisser son cheval s’exprimer. Aramis s’éclate plus que moi, il est aux aguets dès qu’il entend la cloche d’une vache ! Il est mon cheval de cœur, il finira sa vie avec moi. »

Le voir évoluer est un véritable régal pour les yeux : n’hésitez pas à aller soutenir Alexis Rozio le 3 mars à Maillane (13) pour un concours d’équitation de travail et bien sûr au prochain championnat de France d’équitation de travail en juin à Aigues-Mortes (30).