Cours à l'Escrime Sport Loisir Aubagne.

Sport

Escrime : le plaisir à fleurets mouchetés

Voilà 21 ans déjà que le club d’escrime aubagnais fait le bonheur de sportifs de tout âge et de toutes conditions. Il conjugue le plaisir du jeu sous différentes formes.

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Sur les pistes de la salle d’escrime du Gymnase Serge-Mésonès, les assauts se succèdent sous les conseils de Charles Alexandra, l’un des deux maîtres d’armes du lieu. Toute la salle est en mouvement, un ballet improvisé de vagues successives d’enfants, vestes blanches, le visage masqué et le fleuret en avant, partis à l’assaut d’un adversaire tout aussi anonyme. L’escrime est un jeu et, à l’Escrime Sport Loisir Aubagne, il entend le rester.

Nadia Petit est la présidente de ce club. Elle insiste sur cet aspect ludique et explique aussi tout ce que l’escrime apporte comme bienfaits : d’un point de vue moteur avec ces déplacements incessants, au niveau de la motricité fine aussi avec l’action de la main, la réflexion, le respect des règles, le soin qu’on prend de l’autre… « Quel que soit l’âge, un excellent moment pour souffler. »

À l’origine de ce club, un père, Michel Ginouvier (aujourd’hui vice-président du club), qui arrive à Aubagne en 1996 avec sa fille, Marjorie (devenue maître d’armes), laquelle tutoie les équipes de France. Et comme il n’y avait pas de club d’escrime dans la ville, la raison est toute trouvée pour qu’en naisse un. Avec l’aide d’autres personnes, bien évidemment, dont Jean Mayé, autre figure importante à l’origine de l’Escrime Sport Loisir Aubagne ou encore Jean Quilès, toujours armurier du club.

Démocratiser l’activité

Dans la dénomination du club, le mot « Loisir » retient l’attention. Nadia Petit explique : « Si on encourage la compétition, nous ne le faisons pas à outrance. D’ailleurs la majorité des quelque 80 licenciés, de 5 à plus de 80 ans, pratiquent en loisir. » Tourné essentiellement vers les jeunes, le club oeuvre pour démocratiser une activité sportive encore méconnue en accueillant des sportifs de tous horizons, des handicapés moteurs, des malvoyants, mais aussi des jeunes issus de milieux culturels divers. « Il ne faut pas que l’argent soit un frein », rassure la présidente…

Si le fleuret demeure l’arme phare avec ses exigences très tactiques, l’épée est sans doute plus ludique puisqu’on peut toucher l’adversaire partout. Mais il existe aussi une escrime « artistique » que le club aubagnais a testée il y a deux ans avec le sabre laser. « On se demande si on va relancer cette activité qui est plus un jeu de chorégraphie », précise Nadia Petit.

Avec plein de projets pour la rentrée prochaine (au Centre de Rééducation Fonctionnel de la Bourbonne, dans les communes voisines…), le club d’escrime aubagnais entend continuer à conjuguer le plaisir de cette activité.

Plus de renseignements sur www.escrime-aubagne.com