Marcel Pagnol

On ne présente plus Marcel Pagnol aux Aubagnais. Mais si vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire, vous êtes au bon endroit.

L'enfance

Je suis né à Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers

Marcel Pagnol est né le 28 février 1895 à Aubagne, au 16 cours Barthélemy. Il est le fils de Joseph, instituteur à l'école Lakanal et d'Augustine Lansot. La famille Pagnol ne reste pas longtemps à Aubagne puisque dès 1897 elle part vivre à Saint-Loup où Joseph est muté. Après plusieurs déménagements, Joseph, Augustine et ses enfants s'établissent plus durablement dans la rue Terrusse à Marseille. C'est alors qu'ils font l'acquisition de la fameuse Bastide Neuve dans les collines de Garlaban au village de La Treille. 

Admis au Lycée Thiers de Marseille, il y fera un parcours brillant jusqu'à l'obtention du baccalauréat de philosophie. La mort de sa mère en 1910 et le remariage de son père deux ans plus tard avec une femme beaucoup plus jeune viendront perturber cette fin d'enfance idyllique dans les collines de Garlaban.

Les premières oeuvres

Après l'obtention du bac, Marcel Pagnol commence ses études de lettres et d'anglais à l'Université d'Aix-en-Provence. Il commence déjà à écrire des poèmes et même un premier roman, Le Mariage de Peluque. Ses études terminées, voici que Pagnol est nommé professeur au Lycée Saint-Charles à Marseille de 1920 à 1922, ce qui lui donne le temps d'écrire deux drames en vers.

Le jeune Aubagnais part alors à Paris et y enseigne à nouveau l'anglais jusqu'en 1927, date à laquelle il prend congé de l'Education Nationale pour pouvoir se développer pleinement comme dramaturge. En effet, depuis 1922, il écrit des pièces qui sont jouées sur les scènes parisiennes avec plus ou moins de succès : Tonton, Les Marchands de Gloire, Jazz...

En 1928, le succès est enfin au rendez-vous avec Topaze, joué au théâtre des Variétés. L'année suivante, Pagnol écrit avec Raimu la pièce qui les rendra célèbres et qui portera déjà la marque du régionalisme de Pagnol : Marius.

 Le cinéma et la consécration

Adaptée au cinéma, l'oeuvre Marius remporte un énorme succès qui pousse Marcel Pagnol à en écrire la suite : Fanny sera aussi couronnée de lauriers. Fort de ses succès et après avoir acquis une certaine aisance financière, Marcel Pagnol monte sa propre société de production à Paris et achète en 1934 plusieurs hectares dans les collines entre Aubagne et La Treille pour y tourner ses films dans les décors d'Aubignane construits de toute pièce par Marius Brouquier. Là, les productions s'enchaînent : Le Gendre de Monsieur Poirier, Jofroi, Angèle, Merlusse, Cigalon, César, Regain, La Femme du Boulanger... tout cela entre 1933 et 1938 !

Dans ses films figurent quelques-uns des plus grands acteurs français de l'époque : Raimu, Pierre Fresnay, Fernandel...

En 1946, à 51 ans, le réalisateur est élu à l'Académie Française où il est le seul cinéaste. Les succès s'enchaînent toujours : Ma belle meunière, Manon des Sources, Les Lettres de mon moulin...

L'écrivain

Ce n'est qu'en 1957 que Marcel Pagnol prend la plume avec le désir de raconter ses Souvenirs d'enfance. Le premier tome, La Gloire de mon père, connaît un succès retentissant, tout comme Le Château de ma mère l'année suivante et Le Temps des secrets en 1960. L'Eau des collines, Jean de Florette et Manon des Sources seront également plébiscités par le public. Il n'aura pas le temps de terminer Le Temps des Amours, qui sera tout de même publié en 1977.

Marcel Pagnol meurt le 18 avril 1974 à Paris à l'âge de 79 ans. Il est enterré au cimetière de La Treille.

 

Le saviez-vous ?

  • La dernière femme de Marcel Pagnol, Jacqueline Bouvier, qu'il a épousée en 1945, est décédée très récemment, le 22 août 2016, et est enterrée avec lui.
  • Le village d'Aubignane et la ferme d'Angèle peuvent encore se visiter. L'Office de Tourisme Intercommunal organise régulièrement des randonnées pour s'y rendre.
  • Marcel Pagnol a rencontré Maria Négrel, l'accoucheuse qui a aidé sa mère à le mettre au monde, lors d'un tournage à Aubagne. Cette rencontre l'a beaucoup ému et Marcel et Maria sont restés en contact jusqu'au décès de cette dernière.