L’équipe dirigeante du Centre hospitalier Edmond Garcin pilote ce projet ambitieux dans la plus grande transparente, explique sa directrice Stéphanie Luquet : « Notre but est d’informer, de faire participer et de recueillir les doléances, même si cela reste un peu abstrait pour le public puisqu’il n’y a pas encore de projection d’architecte. » La dernière réunion tenue le 11 septembre dernier a révélé une participation importante des habitants.
Le dossier lié à la construction de ce nouvel hôpital est instruit par deux instances simultanément : D’une part, une déclaration d’utilité publique (DUP) est en cours d’instruction auprès de la Préfecture, dont les conclusions donneront lieu à une enquête publique au début de l’année 2026. Dès la validation de la DUP, il sera procédé à l’acquisition des 5,3 ha de terrains nécessaires pour la reconstruction de l’hôpital : soit sur la base de négociations amiables engagées avec les principaux propriétaires, soit au titre de la procédure d’expropriation.
D’autre part, l’Agence Régionale de Santé (ARS) est chargée de décrire précisément le projet médical, le dispositif immobilier et sa soutenabilité financière. Le montant du projet dépassant 100 millions d’euros, le dossier nécessitera une contre-expertise auprès du Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), organisme sous l’autorité du Premier ministre.
« Le territoire de l’hôpital actuel d’Aubagne couvre 16 communes et 3 arrondissements de Marseille. Dans un contexte de saturation du CHU marseillais, le nouvel hôpital a toute sa place à l’Est du département » souligne Stéphanie Luquet. « Son emplacement prévu au barycentre de ces 19 collectivités, proche des accès routiers et identifié sur le terrain des Gargues, dans un secteur d’aménagement d’environ 30 ha, dont 9 seront conservés pour en faire un parc naturel et agricole, une zone de repos et de déambulation. Ce projet apportera plus de confort pour les patients. Bénéficiant d’une vue directe sur ce parc, le bâtiment sera pensé selon les nouveaux standards : des parcours améliorés, des locaux mis à disposition pour d’autres fonctions libérales en lien avec l’hôpital public, ainsi qu’une meilleure adaptabilité en cas de crise grave. »