Histoire : Augustin Flandi, dit “Titi”, mort pour la France à 23 ans

Jeune officier remarquable par ses qualités morales et son ardeur au combat. Le 11 mai 1940, attaquant avec sa patrouille une importante formation de bombardement, s’est trouvé aux prises avec des chasseurs ennemis d’accompagnement de bombardier. Après avoir participé à la destruction de l’un de ceux-ci, faisant volte-face à un contre sept, est touché glorieusement dans ce combat inégal.

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Augustin Flandi

Tel est l’avis motivé du Général de Division aérienne pour la proposition à la Légion d’Honneur en mai 1941 du pilote aviateur Augustin Flandi, né en 1917 à Saint-Raphaël. Originaire de Grasse, sa famille arrive à Aubagne en 1928. Son père Jean-Louis Flandi, patron crémier, tient commerce au 3 rue Rastèque. Augustin obtient son certificat d’étude à l’école de garçons d’Aubagne au mois de juin 1929. Après des études au Lycée Thiers, il s’engage volontairement pour 8 ans en 1937 à l’Ecole de l’air de Salon en qualité d’élève officier. Après un stage de tir et bombardement effectué à Cazaux, il est nommé le 1er octobre 1938 au grade de Caporal et obtient le 2 février 1939 son Brevet de pilote d’avion. Rapidement promu au grade de Sergent, il part en stage jusqu’au début de la guerre à l’Ecole principale de pilotage d’Etampes. Ses instructeurs le jugent excellent pilote, plein d’allant, toujours désireux de se perfectionner. Il effectue très correctement toute la voltige classique, tant sur Morane-Saulnier MS230 que sur Dewoitine D500. Il est nommé au grade de sous-lieutenant, dans le corps des officiers de l’air du personnel naviguant à titre définitif pour prendre rang le 22 août 1939.

Il est dirigé sur le Centre d’Instruction de Chasse de la base aérienne de Chartes le 16 septembre 1939 pour piloter des avions d’armes : le Bloch MB151 et Morane MS406. Le 6 mars 1940, il est affecté au groupe de chasse 1/8 de la base de Montpellier. À la date du déclenchement de l’attaque allemande, le 10 mai 1940, le groupe de chasse 1/8 est rattaché au Groupe numéro 22 des « Forces aériennes réservées » et effectue de nombreuses missions de protection des bombardiers et de destruction sur la Meuse, sur l’Aisne, sur la Somme…

Dans un combat aérien de la 1re escadrille, il s’écrase en flamme vers 8h du matin dans la forêt communale de Saint-Germain-sur-Meuse. Cité à l’ordre de l’armée aérienne le 23 juin 1940, il reçoit la Croix de guerre 39-45 avec palmes à titre posthume. Son corps est ramené à Aubagne le 6 novembre 1948. Le Monument aux Morts et une rue, baptisée en 1964, témoignent toujours de l’engagement de ce jeune aviateur pour la liberté.