Cadre de vie : Aubagne, ville protégée

Face aux multiples défis du quotidien – incivilités, trafics, cambriolages, risques naturels ou technologiques, délits routiers-, la ville réaffirme une de ses missions de service public : assurer la sécurité et la tranquillité publique au service de tous les habitants. Cet engagement s’appuie sur une stratégie coordonnée, illustrée par une coopération efficace entre les différents acteurs de terrain : autorités de l’État, services de secours, forces de l’ordre et de sécurité intérieure et bien sûr citoyens. Conjuguant proximité, innovation et partenariats, tous ont à cœur d’agir pour la réussite d’un objectif commun : garantir la protection des Aubagnais.

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Les enjeux de la protection à Aubagne

Assurer la prévention de la délinquance, la proximité avec les habitants et une meilleure coordination entre service constituent une des missions essentielles de la ville. La mise en œuvre d’actions structurantes contribue chaque jour à l’amélioration significative de la sécurité sur le territoire. La Police nationale agit sur tous les fronts : cambriolages, avec une tendance à la baisse, lutte contre les rodéos et les vols à la roulotte, réactivité face aux escroqueries et les vols à l’arraché visant les personnes âgées. Le changement le plus notable à mettre en exergue se situe dans la lutte contre les trafics de drogue. Comme le confirme Catherine Lenzi, Commissaire divisionnaire de la Police nationale : « depuis l’année dernière, on peut dire que l’on n’a plus de points de deal physiques à Aubagne, grâce à un travail minutieux de terrain, mené de concert avec la mairie, la Police municipale, les bailleurs sociaux, et les services de la justice. La stratégie c’est d’avoir pris un quartier après l’autre et de n’avoir rien lâché tant que des trafiquants étaient encore présents ». Si la satisfaction est réelle, la vigilance comme l’humilité restent de mise : « nous sommes ravis de ces succès parce qu’il n’y a pas beaucoup de villes qui peuvent se targuer d’avoir réussi ce tour de force mais il faut rester très prudent parce que ça peut revenir à tout moment. » Cette efficacité repose sur la qualité des équipes pro-actives et sur des relations de confiance tissées au fil des ans avec les nombreux partenaires : le Parquet de Marseille, la Gendarmerie nationale, la Police technique et scientifique, les bailleurs sociaux, les associations ou bien encore la Police municipale, avec laquelle « notre proximité se conjugue au quotidien, par le biais de réunions hebdomadaires ou d’opérations réalisées conjointement. Il n’y a pas un jour où l’on n’appelle pas le CSU pour envoyer des réquisitions. On salue tous les jours leur professionnalisme et leur disponibilité. C’est vraiment un outil indispensable dans les enquêtes de police judiciaires, » rappelle Catherine Lenzi.

Une Police Municipale renforcée de proximité

Dotée de 98 agents mobilisés au quotidien, la Police municipale (PM), armée dès 2016, s’impose comme un acteur incontournable de la sécurité et de la protection des habitants. Ses effectifs, en constante progression, garantissent une proximité auprès de la population et une capacité de réactivité et d’intervention immédiate, de jour comme de nuit. Comptabilisant 6 équipages de jour et 2 de nuit, la PM assure une veille continue, de 7h30 à 3h du matin, avec plus de 16 000 interventions réalisées en 2024.

Patrouilles pédestres, motorisées, équipages cynophiles, VTT, tous se relaient au quotidien pour assumer leurs missions : surveillance des écoles, lutte contre les incivilités, respect du stationnement, sécurisation des commerces, régulation de la circulation, coopération conjointes avec la Police nationale ou les équipes de sûreté de la SNCF. L’augmentation et la professionnalisation des effectifs se sont aussi accompagnées d’une modernisation des équipements et de leur fonctionnement : 20 caméras-piétons, des protections individuelles et armes de défense adaptées, 8 VTT, ainsi que 12 véhicules d’intervention et 7 motos dotés de boitiers intelligents “SARRA (système d’aide à la réduction du risque d’accident), représentent autant de moyens favorisant une géolocalisation en temps réel. Vincent Gomez, directeur de la Police municipale, précise : « Nous sommes la première Police française à être équipée de ce dispositif. Un autre système innovant est actuellement en cours de finalisation : My Kipper. Opérationnel d’ici la fin de l’année dans les écoles, cet outil offrira une réactivité optimale pour protéger enfants et personnel, grâce à des boîtiers reliés auPoste de Commandement et de Supervision Urbain (PCSU) ». Ce dernier joue un rôle décisif en matière de sécurité, de protection, et de supervision de l’espace public, confirmant l’efficacité de la PM, en termes de réactivité, de capacité d’anticipation et de gestion des risques. Deux Policiers et 20 opérateurs se relaient 7j/7 et 24h/24 pour traiter les 20 000 appels téléphoniques reçus par an. En 2023, la Police municipale fut investie d’une double compétence :  la gestion du Poste de Commandement Communal (PCC) et du Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Pour Vincent Gomez, ce choix s’est imposé au regard des atouts de son service : « nous disposons de contacts réguliers et privilégiés avec nos partenaires de terrain – pompiers, policiers nationaux, préfecture, bénévoles – et d’infrastructures modernes : une salle de crise et près de 190 caméras réparties sur l’ensemble du territoire. »

En été, période à risque concernant les feux de forêt, un opérateur du PCSU est spécialement dédié à la surveillance des massifs forestiers de l’Étoile et du Garlaban, réalisant une veille permanente, en lien avec les Sapeur-pompiers du SDIS.

Les sapeurs-pompiers, acteurs majeurs de la protection civile

Rattaché au groupement Sud du Département, englobant onze casernes, le Centre de Secours Principal (CSP) d’Aubagne assure l’organisation logistique, matérielle et la coordination opérationnelle des feux de forêt des dix autres casernes. La chaîne de commandement est ainsi positionnée à Aubagne, ce qui facilite la gestion de la planification du groupement, notamment pour les dispositifs préventifs et les événements particuliers type inondation, incendie, et incident industriel.

Comptant 58 professionnels et 120 volontaires, le Centre de Secours répond aux interventions d’urgence journalières dites « courantes » : feux urbains, accidents domestiques ou routiers, secours à la personne.

Concernant les risques spécifiques, symbolisés par exemple sur notre territoire par les feux de forêt, un dispositif préventif est mis en place du 15 juin au 15 septembre. Célia Sappin, commandant le CSP nous confie : « Tous les jours, des camions sont prépositionnés en bordure des grands axes routiers, prêts à partir à la moindre détection de fumée ou d’un départ de feu. C’est dans les premières minutes de l’incendie que ça se joue, parce qu’après, s’il prend de l’ampleur et de la surface, c’est plus compliqué. Donc il faut aller le plus vite possible ». Et pour gagner en réactivité et donc en efficacité, la coopération entre tous les acteurs est primordiale. Comme le confirme Célia SAPPIN : « Le travail de prévention de la Police municipale, via leur système performant de vidéosurveillance, nous est très utile en cas d’accident ou pour la détection des feux. Nous croisons les renseignements. Les agents nous appellent, répondent à nos besoins. Les patrouilles estivales des bénévoles de la Réserve communale nous sont aussi très précieuses ». Le CSP entretient d’excellentes relations également avec l’hôpital : « nous avons la chance d’avoir un très bon hôpital à Aubagne. Les équipes font tout ce qu’elles peuvent pour nous faciliter la vie ». De plus, Célia Sappin aime à rappeler que le citoyen est le premier acteur de sa sécurité, responsable de sa protection. Il se doit de respecter par exemple les obligations légales en matière de débroussaillement. Enfin, l’utilisation de disqueuses, de tronçonneuses, en plein mois d’août, et les jets de mégots par la fenêtre peuvent être à l’origine de quelques départs de feux en période estivale.        

À l’initiative du Conseil départemental, le CSP d’Aubagne intervient auprès de tous les collégiens de 4e afin de les sensibiliser aux gestes qui sauvent : une manière pratique de former les citoyens de demain aux premiers secours.

Réserve Communale et protection des populations : une dynamique citoyenne 

La Réserve communale de sécurité civile (RCSC) compte aujourd’hui 22 bénévoles, nommés par arrêté municipal. Ils sont encadrés par Pascal Poulain, coordinateur et fondateur, Gilles Menoux, adjoint, et de deux responsables Gérard Pellerey et Remi Devillaire. Ensemble, ils composent l’équipe en charge de la formation des nouvelles recrues. Pascal Poulain insiste sur ce préalable indispensable : « il est essentiel que les bénévoles s’approprient notre matériel, apprennent à manipuler notre véhicule, un Ford Ranger équipé d’une réserve d’eau et d’une motopompe, et qu’ils soient aussi initiés à la topographie, aux transmissions radio et aux gestes qui sauvent. » L’objectif est qu’ils puissent être opérationnels dès l’été, période très intense, en raison du risque incendie. Comme le souligne Pascal Poulain : « Nous effectuons des patrouilles aux abords des massifs, sur un circuit de 80 km, de 13h à 19h minimum, pour la surveillance et l’attaque de feux naissants. Nous informons le public sur les dangers en cas d’interdiction d’accès aux massifs mais nous n’avons aucun pouvoir de police. Cet été, nous avons réalisé 27 rondes en juillet en 28 au mois d’août. Et lors d’un départ de feu, nos équipes ont mené une opération de noyage, en renfort des pompiers. » Ces bénévoles peuvent également être mobilisés en cas de risques majeurs sur la commune, à la demande de l’autorité municipale, c’est-à-dire le maire ou son représentant. Ils viennent en appui des services publics, et en priorité pour soulager les sapeurs-pompiers, participent au soutien et à l’assistance des populations, au support logistique et au rétablissement des activités, en lien également avec d’autres structures : organismes officiels, services municipaux, forces de l’ordre, associations agréées comme la Croix-Rouge. L’équipe développe aussi des actions de sensibilisation aux “comportements qui sauvent” auprès des bénévoles. Des interventions seront prévues dans les Comités d’Intérêt de Quartier (CIQ) et dans les écoles. Ces actions visent à acculturer la population au risque.

La Réserve communale recrute des personnes disponible (2 à 3 jours par mois), désireuse de se rendre utile pour la vie de la commune.
Contacts :
rcsc.aubagne@aubagne.fr / 06 07 66 76 55