Stéphane d'Ascoli, musicien et physicien au bord d'un puits dans une nature luxuriante
Stéphane d'Ascoli, clarinettiste et physicien

Artiste

Stéphane d'Ascoli

Musicien et physicien

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À 24 ans, Stéphane d’Ascoli semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Né dans une famille de pianistes de renommée internationale, le jeune Aubagnais a commencé le piano à 4 ans sans passion particulière pour cet instrument. « Ça ne me plaisait pas, alors j’ai choisi la trompette ». La marque d’une personnalité affirmée ! « Je suis un rebelle » avoue-t-il un sourire coquin aux lèvres. À l’époque, il avait même envisagé d’arrêter l’apprentissage de la musique.

À 13 ans il opte finalement pour la clarinette et éprouve très vite de bonnes sensations. Dès lors, il passe toutes les étapes d’une formation musicale au conservatoire d’Aubagne, jusqu’à l’obtention du Diplôme d’Études Musicales en 2014 au conservatoire de Toulon alors qu’il est élève en classe préparatoire au lycée Thiers à Marseille.

Son parcours musical a quelques similitudes avec son cursus étudiant qui l’amènera à être chercheur en physique. Il n’avait pas de réel intérêt pour les matières scientifiques jusqu’en classe de 1ère au lycée Sainte-Marie à Aubagne. Il joue donc de la clarinette et pratique la physique sans modération. Son père dit de lui que c’est un véritable boulimique : « il n’en a jamais assez ». À tel point qu’après avoir intégré la prestigieuse École Normale Supérieure de Paris, où il obtient en 2018 un master de physique théorique sur tout ce qui touche à l’infini, il entreprend une thèse sur les Réseaux de Neurones Artificiels et leur fonctionnement. Il intègre dans le même temps, comme clarinettiste titulaire, l’orchestre philharmonique des Choeurs et Orchestres des Grandes Écoles. « Un orchestre amateur mais qui a de l’ambition » se plaît-il à dire en insistant sur l’idée du faire ensemble.

Là l’image du chercheur solitaire s’oppose à celle du musicien au sein de l’orchestre. Son regard s’illumine à l’évocation de ces moments partagés avec d’autres musiciens, tout comme lorsqu’il se souvient de sa participation à la célébration des 1 000 ans d’Aubagne avec l’ensemble de cuivres du Conservatoire, il n’avait que 10 ans.

Qui de la musique ou de la physique l’emportera chez ce passionné au large sourire ? Trouvera-t-il le moyen de combiner les deux ? Il aime la physique, cela le fait rêver. Il entreprend alors de se lancer dans la vulgarisation, d’écrire des livres qui le reconnectent avec l’humain. Il ne sait pas ce qu’il fera après sa thèse, mais il ne s’interdit rien. Des projets de recherche au croisement de la physique et de la musique, concilier son travail sur l’Intelligence artificielle et la musique, par exemple pour créer de nouveaux instruments moins élitistes ?