Directeur

Stéphanie Luquet

Directrice du centre hospitalier Edmond-Garcin

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Depuis mai dernier, Stéphanie Luquet est directrice du centre hospitalier Edmond-Garcin. Sa nomination met fin à 15 ans de direction par intérim de l’hôpital d'Aubagne.Stéphanie Luquet a décroché le poste de directrice du centre hospitalier Edmond-Garcin face à une trentaine de candidats. C’est son premier en tant que chef d’établissement, mais elle profite d’une bonne connaissance des hôpitaux du territoire et du dispositif qui régit leur coopération, le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT). À 51 ans, elle compte 20 années d’expérience. Directrice adjointe dans les centres hospitaliers spécialisés de Montfavet, à Avignon, et de Montperrin, à Aix-en-Provence, elle s’est aussi occupée de ressources humaines, pendant 10 ans, au centre hospitalier du Pays d’Aix ainsi qu’à l’hôpital du Pays salonais. Avant de venir à Aubagne, elle était directrice par intérim du Centre gérontologique départemental de Marseille.

« Cette direction pérenne que l’on m’a confiée, souligne-t-elle, est un signal très fort. Il indique que l’hôpital peut continuer à développer des projets. C’est important pour la communauté hospitalière, pour les Aubagnais et les autres habitants du territoire. Par ailleurs, la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a permis de changer le regard sur l’hôpital public. Aujourd’hui, on est plus prudents quant à la fermeture des lits et la réduction des activités ».

Après Sciences Po à Aix, Stéphanie Luquet a suivi les cours de l'École des Hautes Études en Santé Publique, à Rennes, qui est, avec l'École Nationale d'Administration et l'Institut National des Études Territoriales, l'une des trois grandes écoles françaises de la fonction publique.

Originaire de Fontenay-aux-Roses, dans les Hauts de Seine, elle est arrivée à l’âge de 11 ans dans notre région d’où elle n’est plus jamais partie. Très accaparée par sa vie familiale - elle s’occupe de quatre enfants à la maison - elle trouve néanmoins du temps pour assouvir sa passion du cinéma et de la lecture. « Je lis jusqu’à 4 ouvrages par semaine ». L’un des derniers qui l’a captivée est Croire au fauve de Nasstaja Martin, « le récit d’une rencontre avec un ours qui défigure l’auteur et lui ouvre la voie à son introspection et à un approfondissement de réflexions anthropologiques ».

Par ailleurs, Stéphanie Luquet se dit sensible à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. « C’est une chance d’exercer son métier dans la Fonction Publique Hospitalière qui garantit les mêmes droits aux personnes quel que soit leur sexe. Aucune de mes grossesses n’a eu de conséquences négatives sur ma carrière, avoue-t-elle. Mais il reste encore beaucoup à faire, car les femmes qui représentent environ les trois quarts du personnel des hôpitaux sont encore celles qui travaillent le plus souvent à temps partiel ».

À la mi-juillet, la « feuille de route » de l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui accompagne l’évolution de l’offre de soins et l’organisation interne du Centre hospitalier d’Aubagne, n’était pas encore connue. Cependant, la directrice est quasi certaine qu’« elle s’appuiera sur le projet d’établissement (2017-2022), validé en 2018: développement de l’obstétrique, de la chirurgie ambulatoire, de la médecine de proximité, de la gériatrie, sans oublier la complémentarité avec les autres établissements de soins publics ou privés dont notamment celui de la Ciotat. »

Stéphanie Luquet a également un autre objectif: développer un climat de confiance au sein de l’établissement. « Le dialogue social a été instauré depuis des années. Il n’est pas difficile, même si des sujets de tension existent. Il y a donc nécessité de donner plus d’explications », précise celle qui a souvent été sollicitée par les syndicats alors qu’elle était en charge des ressources humaines dans ses précédents postes.