Un bel avenir pour la tour de l'Horloge

C’est en 1606 que la tour de l’Horloge entra dans l’histoire d’Aubagne, la ville dotant d’une cloche la tour des remparts médiévaux. Remplacée à trois reprises, dont la dernière version fut fondue en 1825 par les ateliers marseillais Baudouin et Durand, cette cloche tinta seule, puis au rythme d’un cadran et de son mécanisme d’horlogerie.

En 1898, des travaux de restructuration du quartier entraînèrent la démolition de la tour. Dès l’année suivante, la perte de cette unique horloge, si chère au cœur de la population, incita la municipalité à construire une nouvelle tour, à laquelle vint s’adjoindre une petite place publique. Édifiée plus en hauteur que la précédente, le conseil municipal souhaitait ainsi « élever les cadrans de la nouvelle horloge, de telle sorte qu’ils puissent être aperçus de tous les points du territoire de la commune ».

Les travaux débutèrent en 1900, date toujours inscrite au fronton de l’horloge et sur la flèche du clocher. Les usines d’Aubagne fournirent les briques polies des façades. Le mécanisme d’horlogerie des quatre cadrans émaillés sur cuivre rouge, portant les heures en chiffres romains - cadrans changés depuis -, fut confié à Frédéric Landez, alors horloger rue de la République. Quant au timbre, la Ville récupéra celui de l’horloge de 1828. En contrebas, la nouvelle place publique s’orna de lauriers roses et d’acacias, de rosiers, de buis et d’iris.

Restauration en vue

Les récents travaux place de Guin ont dégagé la perspective sur la tour de l’Horloge, mise en lumière l’an dernier dans le cadre de la rénovation de l’éclairage public. En septembre prochain, le réaménagement paysager du square Arnaud-Mathieu va ouvrir encore le point de vue sur la tour et son campanile. Et ce n’est pas fini ! Après la façade de l’Hôtel de Bausset, l’association des Amis du Vieil Aubagne se lance dans une nouvelle aventure, aujourd’hui à l’étude : la restauration du bâti, du campanile et des emmarchements de la tour. Une aquarelle de Paul Dol, imprimée sur des magnets, sacs en toile et cartes postales, servira de support à l’association pour récolter une partie des fonds nécessaires à cet ambitieux projet.