Le jardin plus que jamais

Slimane Chig, responsable de la Maison de quartier de Palissy, en souligne la priorité: « Ici, le jardinage est l’occasion de faire participer les habitants à une réhabilitation de leur quartier, en occupant de nouveau des espaces un peu délaissés : dans un premier temps, il s’agit de créer des jardinières à partir de palettes de récupération, trouvées auprès des commerçants. La Maison de quartier fournit tout l’équipement puis le choix des plantations se fait avec les habitants. Des bénévoles sont déjà présents au lancement du projet. Nous souhaitons maintenant convaincre la population de venir soutenir l’initiative, dans la mesure de ses moyens. »

Des jardins intergénérationnels

Au Charrel, le jardin partagé qui jouxte la Maison de quartier fait depuis longtemps partie du décor. Pris en main par les seniors, il bénéficie depuis cet été d’un chantier d’agrandissement sur la colline voisine. En partenariat avec l’association Jardilien qui s’est chargée du terrassement, une première parcelle a été aménagée par un groupe de quatre jeunes en stage d’insertion, filles et garçons. Terre retournée, clôtures en palettes, mise en place d’un portail… voici la parcelle prête et disponible pour les habitants. Elle sera suivie par une deuxième, prévue pour le mois de février, sur laquelle pourront travailler les classes et les centres aérés. « Avec le confinement, l'intérêt n'a pas diminué » note Djelloul Meguenni Tani, le responsable de la Maison de quartier. « Les gens profitent de leur heure de sortie pour aller aux jardins, qu’ils soient fleuris ou potagers. Dans les six ou sept jardins que compte maintenant le quartier, notre équipe était présente pour accompagner les jardiniers, faire le lien avec le bailleur pour les prises d'eau ou les clôtures ».

Des jardins avec les enfants

Les partenariats noués avec des structures comme Jardilien, l’ADDAP 13, ou bien Cassiopée comme c’est le cas aussi au Pin Vert, viennent en soutien de l’implication des bénévoles et permettent d’enrichir et de faire vivre les projets. « Les personnes qui interviennent avec Cassiopée, foyer pour adultes handicapés, sont plus expérimentées que les scolaires. Avec le jardin, on va rechercher le plaisir et le développement individuel. Par la sensibilisation, l’apprentissage, l’éducateur spécialisé qui mène la séance nous aide à nous adapter à chaque participant » explique Julien Gomez, qui anime les ateliers à la Maison de quartier du Pin vert. « Avec les enfants, on travaille plus sur la saisonnalité, la réflexion sur la nourriture et la consommation. On apprend la patience. Notre maître-mot ? Citoyen ! On est là pour former, éduquer de futurs citoyens, inculquer des valeurs de protection de la nature, mettre en valeur une nourriture de qualité. Au jardin, on réfléchit à soi, au temps, à demain ».