La bastide de la Gauthière, également dénommée la Châteaude

Culture

La Gauthière à travers les siècles

En 1978, l’ARAIMC, Association régionale d’aide aux infirmes moteurs cérébraux, implante au domaine de La Gauthière un Etablissement et service d'aide par le travail. À l’occasion de ce 40e anniversaire, L’AJJ revient sur l’histoire de la bastide.

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Au début du XIIIe siècle, le monastère de Saint-Pons, à Gémenos, est en plein essor. Son peuplement rapide incite les religieuses de l’ordre de Cîteaux à construire un couvent dans la commune voisine d’Aubagne. Situé dans le quartier de Saint-Pierre, le site est calme et bucolique, bordé par la rivière. Mais les fréquentes inondations auront raison du Couvent de l’Huveaune, dont il ne restera plus, deux siècles plus tard, que le cellier et les écuries.

La bastide de la GauthièreEn 1668, la propriété est acquise par les de Gautier, une famille de la noblesse provençale. L’existence d’une bâtisse apparaît dès 1714. Le cadastre décrit ainsi la parcelle : « une terre, vigne et bastide, confrontant le chemin de Roquevaire et la rivière ». Près de cinquante ans plus tard, lorsque Louis-Charles Surléon de Gautier, dernier du nom, en prend possession, les terres s’étendent sur plus de trois hectares. A la vigne est venue s’ajouter la culture d’oliviers et d’arbres fruitiers.

Vers 1860, les époux Delanglade, héritiers du domaine, effectuent d’importantes transformations. Au premier étage, par exemple, le plafond du grand salon de réception est mis en relief, animé par le croisement de hautes poutres apparentes. Un grand escalier à cage ouverte s’ajoute au faste du lieu. Si la façade principale, tournée vers le midi, a conservé l’organisation générale des fenêtres héritée du XVIIIe siècle (cinq travées réparties sur trois niveaux et décentrées vers la droite), les Delanglade ont apposé à l’ensemble la touche propre au goût de l’époque pour les moulures : encadrement des fenêtres et de la porte, motifs sur les linteaux, corniche séparant les étages… Et, au sommet de chacun des piliers, à gauche le buste de madame, à droite celui de monsieur.

À consulter au service Archives-Patrimoine ou à la médiathèque :Urbanisme et architecture de la ville d’Aubagne et de son territoire de la fin du Moyen-Age à l’ère industrielle, Marc Diebolt, Maîtrise d’histoire de l’Art, 1986.