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Basketball : des graines de champions à Aubagne

S’ils sont tous les deux basketteurs, la ressemblance s’arrête là. Isaac Cissé et Boussinti Ndiaye évoluent dans des environnements différents. Une double rencontre de champions.

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Isaac Cissé, le champion solitaire

Il est élève en BTS commercial au Lycée Joliot-Curie. À 20 ans, Isaac est aussi basketteur et international avec la Côte d’Ivoire. Une drôle d’histoire.

Arrivé il y a 2 ans au centre de formation de Hyères-Toulon, il a finalement rejoint le club d’Aubagne Garlaban en 2018. Si des blessures à répétition l’ont éloigné du groupe en début de saison, il apprend à la sortie de l’hiver qu’il est présélectionné dans l’équipe ivoirienne, appelée à disputer la Coupe du Monde en Chine début septembre. Issu d’une famille de sportifs (son oncle est l’ex-footballeur Djibril Cissé) et aidé par son père, Isaac va s’entraîner dur avant de rejoindre les stages de préparation.

« Je me suis retrouvé à jouer contre l’Espagne (future championne du Monde). C’était surréaliste, je signais des autographes alors que quelques semaines avant, je m’entraînais tout seul. » Et si, au final, il n’a pas été retenu dans l’équipe en partance pour la Chine, cette expérience témoigne d’une belle détermination.

Grâce à l’aide des enseignants et du proviseur de Joliot-Curie, le champion a pu continuer son BTS par correspondance numérique.

Boussinti Ndiaye et son rêve de médailles

Il y a moins de deux mois, Boussinti Ndiaye et l’équipe de France de basket adapté, remportaient la médaille de bronze aux Global Games en Australie. Les Global Games : c’est l’événement sportif le plus important de la planète en matière de sport adapté, pour les athlètes ayant une déficience intellectuelle, psychique ou mentale. Basketteur à l’Oustaou Estérel, club aubagnais affilié à la Fédération Française de Sport Adapté, mais aussi, en valide, à Carnoux (au BC Canaille), Boussinti Ndiaye vit sa passion sans ménagement, alors que la journée, il travaille à l’ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail). « Pour moi, explique le sportif, ce n’est que du plaisir et je fais du basket toute la journée. Mon rêve est de devenir pro, même si je sais qu’il y a peu de chances… »

Son entraîneur à l’Oustaou, Evelyne Diaz, a joué et entraîné au BC Canaille. Elle est aussi membre du staff de l’équipe de France de basket adapté. Du sport adapté, elle dit qu’elle est un jour tombée dedans et qu’elle n’en est jamais ressortie.

Accompagnant Boussinti et ses coéquipiers dans leur passion et leur rêve de médailles.