Rencontre du Réseau français des Villes-Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Santé

Aubagne dans le réseau des villes-santé de l'OMS

La ville d’Aubagne, membre du Réseau français des Villes-Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a accueilli, les 20 et 21 mars derniers, un groupe de travail du réseau « Grand Sud » relatif au thème « santé et habitat ».

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La rencontre a permis aux participants d’écouter plusieurs interventions et d’échanger sur leurs pratiques afin de mieux agir face aux situations rencontrées. La ville de Toulouse a abordé le thème de «santé mentale et logement», c’est-à-dire des troubles du comportement qui se caractérisent par une accumulation pathologique d'objets. Salon-de-Provence a traité du «saturnisme», Marseille des «punaises de lit».

La commune d’Aubagne, avec le Centre médico-psychologique, a présenté la prise en charge de l’incurie (manque total d’entretien) dans le logement avec l’accompagnement des personnes en difficulté. Toutes ces contributions alimenteront une brochure «Le Point Villes-Santé sur… (une thématique spécifique)» qui sera diffusée, à Marseille, aux participants de l’Assemblée Générale du Réseau français le 22 mai et au colloque national qui se déroulera le lendemain avec pour thème «Environnements intérieurs de qualité: les villes s’engagent pour la santé des habitant.e.s»

 

INTERVIEW DE ZOË HERITAGE, DIRECTRICE DU RÉSEAU FRANÇAIS DES VILLES-SANTÉ DE L'OMS

À l’occasion du déplacement à Aubagne de Zoë Héritage, directrice du Réseau français des Villes-Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), L’AJJ lui a posé quelques questions pour mieux connaître cet organisme dont la Ville est adhérente depuis plusieurs années.

Qu’est-ce que le Réseau français des Villes-Santé de l’OMS ?
Ce réseau compte 91 villes et intercommunalités représentant plus de 13 millions d’habitants.
Il a pour but de soutenir la coopération des collectivités locales qui souhaitent mettre en place des politiques favorables à la réduction des inégalités sociales à l’égard de la santé et intégrer celle-ci dans toutes les politiques locales: habitat, transports, cohésion sociale, jeunesse, petite enfance, urbanisme…
Les objectifs sont également de produire avec des chercheurs de nouvelles connaissances adaptées à la décision locale et d’influencer les politiques nationales dans leur soutien aux collectivités locales.
La stratégie du réseau s’appuie sur celle des Villes-Santé en Europe qui sont au nombre de 1500.

Comment est structuré le réseau national ?
Le Réseau français dispose de plusieurs groupes de travail : vaccinations, santé mentale et habitat, sport-santé sur ordonnance, services municipaux de santé scolaire; un nouveau groupe est en projet concernant les perturbateurs endocriniens.
D’autres thèmes sont également prioritaires pour cette année: le changement climatique, les espaces verts, les mobilités (transports, déplacements), la petite enfance, le tabac, l’urbanisme.

Il existe aussi un réseau régional…
En France, il y a cinq réseaux régionaux (Hauts-de-France, Arc Alpin Auvergne, Grand Ouest, Grand Est et Grand Sud) Créé en 2009, le réseau «Grand Sud» rassemble Biarritz, Briançon, Cannes, Carcassonne, Embrun, Marseille, Montpellier, Narbonne, Nice, Nîmes, Perpignan, Porto-Vecchio, Salon de Provence, Toulouse et Aubagne.
Il a particulièrement travaillé sur la santé des jeunes, notamment la vaccination et la suppression des collations dans les écoles maternelles, la production d’un plan municipal de santé et les contrats locaux de santé.
Ces réunions regroupent des élus et des techniciens et permettent de partager des réflexions, des expériences, des exemples d’actions. Ce sont autant de moyens de rendre les collectivités locales encore plus performantes dans la promotion de la santé pour tous.